Mon bon ami Robert Janko a publié une revue systématique sur un sujet très pertinent pour nous tous de nos jours, surtout parce que le diabète est toujours un sujet récurrent pour toutes les sections d’âge, mais aussi parce que le végétarisme a été le punchbag préféré de tant de négationnistes; comme si le végétarisme ou le véganisme (peut-être fomenté par l’extrémisme des hipsters et de leurs homologues) était le monstre qui est venu prendre le relais et imposer, plutôt que de simplement offrir une vue optionnelle pour une vie meilleure.
Robert a fait des recherches intensives et a publié ses résultats dans le Journal of Diabetes Nursing cette année. Le sujet est toujours aussi crucial et ajoute définitivement à la formule qui cherche à contribuer partiellement à la compréhension de l’obésité, des habitudes alimentaires, des comportements de style de vie et de la série de déficiences physiologiques causées par le diabète de type 2 « acquis ». Les régimes à base de plantes ont été liés à l’amélioration de la glycémie, du taux d’hémoglobine glyquée (complexe de glucose + hémoglobine = HbA1c), ainsi qu’à des améliorations de la résistance à l’insuline. Grâce à un examen systématique des résultats obtenus par trois essais cliniques différents, Robert a pu montrer que, avec des limitations intra-identifiées, les régimes non végétaux ne contribuent pas aussi efficacement que les régimes à base de plantes à une sécrétion d’insuline mieux contrôlée (fonctionnement sain des cellules bêta pancréatiques) et à une perte de poids.
Mais avant de passer aux conclusions les plus pertinentes identifiées dans la revue de Robert, il est important de définir quelques concepts de base à l’avance. Cela nous aidera à mieux reconnaître, de manière simple, les différentes implications des deux régimes dans le système physiologique humain. La première question que nous devrions nous poser est…
Pourquoi les niveaux de sécrétion d’insuline sont-ils si importants pour la santé?
Plus les taux d’HbA1c sont élevés, plus le risque de développer des comorbidités associées au diabète est élevé [2]. Si le régime alimentaire favorise directement ou indirectement des niveaux plus élevés d’Hb1Ac, revenir à la source et peaufiner les itérations physiologiques est une approche intelligente. Pour un individu en bonne santé, les taux d’Hb1Ac doivent être inférieurs à 42 mml/ mol [2] et une légère modification des taux d’hémoglobine glyquée obtenus peut avoir un impact énorme, même pour les personnes ayant déjà reçu un diagnostic de diabète de type 1 ou de type 2. Une bonne gestion de l’hémoglobine glyquée peut contribuer à réduire l’apparition de problèmes microvasculaires d’environ 25%[2]. Imaginez pouvoir contrôler réellement le corps à un point où l’on évite la rétinopathie (qui peut provoquer une cécité permanente) et la neuropathie (qui peut causer des lésions nerveuses permanentes) [3]. En un mot, conserver dans ses habitudes alimentaires le pouvoir non seulement de contrôler l’obésité et le fardeau émotionnel et physique étranger qui lui est associé, mais aussi d’éviter les cataractes, l’insuffisance cardiaque, la néphropathie diabétique et, pire encore, la nécessité d’une amputation à la suite d’une maladie vasculaire périphérique [2]. Un autre facteur important à prendre en compte est le syndrome de résistance à l’insuline marqué par l’irresponsabilité de différents tissus cellulaires (tels que les tissus musculaires, hépatiques et adipeux) à une utilisation efficace de l’insuline [4]. Le glucose est laissé « suspendu » dans la circulation sanguine, plus d’insuline est nécessaire à l’organisme pour l’absorption nécessaire du glucose par les cellules, et par conséquent le pancréas devra travailler davantage pour produire encore plus d’insuline pour obtenir des niveaux de glucose dans le sang dans une plage saine.
Pourquoi mesurer l’hémoglobine glyquée ?
La réponse est simple et directe. Alors que les niveaux de glucose dans le sang offrent une idée des niveaux de glucose dans notre sang à un moment précis, les niveaux d’Hb1Ac offrent une idée plus robuste du problème car il délivre une moyenne sur une période de temps.
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La deuxième partie de cet article plongera profondément dans l’article de Robert afin de partager les conclusions observées. J’espère que vous visiterez le blog pour rester informé, et qui sait, prendre une décision éclairée concernant vos habitudes alimentaires.
[1] Janko, RK, Wilson, P., Nworie, C. (2021). « The effects of plant-based diets on pancreatic beta-cell function: A systematic review « . Journal of Diabtetes Nursing, 25 (2), pp. 1-7.
[2] Guide de l’HbA1c, Gestion de la glycémie, [https://www.diabetes.co.uk/what-is-hba1c.html#:~:text=HbA1c%20is%20a%20measure%20of,take%2C%20usually%20from%20your%20arm] , dernier accès le 29 mars 2021, dernière mise à jour le 15 janvier 2019
[3] Mackay, JD et Page, MM (1980). « Neuropathie autonome diabétique ». Diabétologie, 18, p. 471-478.
[4] Résistance à l’insuline et Prédiabète, Institut National du Diabète et des Maladies Digestives et rénales, [https://www.niddk.nih.gov/health-information/diabetes/overview/what-is-diabetes/prediabetes-insulin-resistance] , dernier accès le 29 mars 2021, dernière mise à jour le mai 2018
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